La Traduzione Brevettuale

Federico Perotto (Prefazione di Fabrizio Megale)
La Traduzione Brevettuale – ed. 2014
Quest’opera è distribuita con Licenza Creative Commons.- BY NC SA

 

La traduzione brevettuale Linguistica Traduttologia Analisi linguistica Federico Perotto

Allegato 1

The London Agreement – Le ragioni del Protocollo di Londra

Reducing costs of translation for granted European Patents

It’s a long road for inventors until they finally receive a patent for their work. And an expensive one: Development, research and documentation of a new technology demand strategic investments along the way.

But once a patent has been granted, inventors face yet another obstacle before they can fully pursue the commercial prospects of their creation internationally: the translation of the text of the European patent (called the specification) into the national language of every country in which they seek to register it.

This is set to change during the first half of 2008, much to the delight of inventors. For years, the practice has worked as follows: Once the EPO grants a European patent, national legislation treats the patent as several national patents granted in different countries. In other words, a European patent can be seen as a bundle of patents. And for a patent to be valid in a particular country, the whole patent specification needs to be translated into the language used in that country.

This creates additional costs. In fact, translation costs can add up to 40 percent of overall patent costs, with the average figure for translation at around € 3800. Depending on the technical field in which the patent has been granted, on the size of the patent and on the languages involved, costs can go substantially higher.

Translating for the sake of procedure, not the advancement of science

The most striking deficiency of the soon-to-change translation regime is that the translations into national languages are hardly ever consulted. And if a patent is violated and a court case ensues – which seldom happens – the authentic text of the patent at stake before the judge is always the patent text as granted by the EPO in one of the official EPO languages (English, French or German). Meanwhile, the national translations required all over Europe remain “in the drawer.”

In light of an increasingly connected European market and the rise of Europe as a knowledge economy of global significance, this state of affairs is clearly counter-productive.

How did it come to this? The current practice of translations started in the 1970s, when countries all over Europe started demanding translations of patent texts. Yet translations can no longer serve the purpose of informing about new technologies, as they occur very late – usually four or five years after the filing of the patent application.

The solution: The London Agreement for a simplified post-grant language regime

As an effective method of cutting down post-grant translation costs, a number of key contracting states to the EPC adopted the London Agreement on 17 October 2000. Almost seven years to the day later, on 9 October 2007, the second chamber of the French Parliament approved the ratification bill with a striking majority.

The main aim of the London Agreement is to reduce costs by introducing a cost-attractive post-grant translation regime for all European patents.

To this end, the states party to the agreement agree to waive – entirely or largely – the requirement for translations of already granted patents in their national language. States having a national language in common with one of the official languages of the EPO, such as France, Germany, the United Kingdom and Switzerland, shall dispense with translation requirements.

States having no national language in common with one of the official languages of the EPO have the right to require that a translation of the claims of the patent – which are much shorter in length – into one of its official languages be supplied. The Netherlands, Sweden and Denmark, for instance, will require that the claims of the European patent be supplied in their official language. In addition, these states will require that the description of the European patent be supplied in English.

The entry into force of the Agreement will be a true breakthrough in improving the European patent system.

What are the benefits of the London Agreement?

Patent holders will be spared the high costs relating to the translation of European patents:

–           Significant savings in translation costs.

–           No publication fees for translations.

–           Reduced patent attorney fees.

An inclusive solution – three languages instead of single-language solutions like “English only”.

Therefore, the London Agreement will be a major step towards a cheaper European patent. After ratification by France – one of the three key states for the Agreement’s entry into force – the London Agreement can now come into effect at the drop of a hat, as early as the first half of 2008.

Allegato 2

Pétition contre le protocol de Londres – Un parere contrario al Protocollo di Londra

 Langue francaise: chronique d’une mort annoncée –  2000 emplois menacés

 

  1. Le protocole de Londres

Le protocole de Londres est un traité qui vise à supprimer la traduction des brevets d’invention. Il a été signé, en 2001, par une majorité de pays de l’Europe du Nord, mais la plupart des pays latins (Espagne, Portugal, Italie, Grèce) et l’Autriche, entre autres, ont refusé de le signer.

À l’origine, quelques multinationales françaises, appuyées par la direction du MEDEF (et non la totalité du MEDEF), ont exercé une pression sur les divers gouvernements successifs, relayant une exigence formulée, il y a une dizaine d’années, par l’Office américain des brevets qui avait déclaré  “Il faut que le monde entier comprenne que l’anglais est LA langue en matière de propriété industrielle”. Elles ont trouvé un soutien inespéré en la personne de M. Christian PIERRET, secrétaire d’État à l’Industrie dans le gouvernement de M. Lionel JOSPIN. Le but annoncé était de réduire les coûts de dépôt d’un brevet européen pour augmenter le nombre de dépôts nationaux, le but avoué étant tout simplement que ces multinationales réalisent une économie substantielle.

Des institutions (Académie française, Académie des sciences morales et politiques, Délégation générale à la langue française, etc.), des professionnels (Compagnie des conseils en propriété industrielle, Association des professionnels de la traduction des brevets d’invention, Association des informaticiens de langue française, Société française des traducteurs, etc.), des associations de défense de la langue française (Défense de la langue française, Avenir de la langue française, etc.) et de nombreux parlementaires, en juin 2001, ont exprimé des avis défavorables et ont souligné les dangers de ce traité. Cependant, à l’issue d’une “mission de concertation”, qui n’avait d’autre objectif que d’entériner une décision prise à l’avance, le gouvernement français a signé le protocole de Londres, acceptant ainsi l’hégémonie de l’anglo-américain en matière de propriété industrielle.

 

  1. Conséquences industrielles

Du fait qu’un brevet européen pourrait, en cas de ratification du protocole de Londres, être déposé en Europe dans l’une des trois langues officielles de l’Office européen des brevets (OEB), à savoir l’anglais, l’allemand et le français, il est manifeste que les brevets seraient alors rédigés exclusivement en langue anglaise. Pour preuve de cette future hégémonie linguistique, certaines multinationales françaises rédigent et déposent déjà leurs brevets en anglais !
La deuxième conséquence inévitable serait le raz de marée de brevets américains et japonais que subirait l’Europe, et la difficulté croissante pour les entreprises françaises à protéger leurs inventions.
La troisième conséquence concerne l’accès à l’information des PME-PMI françaises. Le dépôt de brevets pour ces entreprises est actuellement un chemin de croix; il est vraisemblable que les démarches seraient encore plus compliquées avec des documents rédigés dans une langue étrangère, car il est clair que, au sein des PME-PMI, la langue de travail n’est pas l’anglais et que ces petites entreprises ne disposent pas d’un service interne de traduction. Il apparaît que ce traité, en cas de ratification, serait néfaste aux PME-PMI et n’aboutirait pas à une augmentation du nombre de dépôts nationaux.

 

  1. Conséquences juridiques

Il est donc implicite que des textes rédigés dans une langue étrangère auraient force de loi en France, pays dont la Constitution stipule que “la langue de la République est le français…” (Article 2 de la Constitution). En outre, en cas de procès en contrefaçon, faudrait-il se référer à des documents en langue étrangère? Nul n’est censé ignorer la loi ou… nul n’est censé ignorer l’anglais ?

 

  1. Conséquences économiques et sociales

En cas de ratification de ce traité, le coût de dépôt d’un brevet européen pour un déposant français diminuerait légèrement. Cependant, est-ce vraiment la solution pour augmenter le nombre de dépôts nationaux ? On peut réellement en douter quand on sait que :

–  le nombre de dépôts français n’a pas augmenté bien que la taxe de recherche (la plus élevée) ait été nettement diminuée (source INPI) (Institut national de la propriété industrielle);

–  le nombre de dépôts allemands est beaucoup plus important alors que le coût d’un brevet allemand est bien plus élevé que le coût d’un brevet français. Du point de vue social, on ne peut pas négliger près d’un millier de professionnels de la traduction des brevets (principalement des professionnels libéraux), qui, du jour au lendemain, se retrouveraient sans emploi et sans revenus et dont certains devraient licencier leur personnel. Cela toucherait alors plusieurs dizaines de milliers d’emplois au sein de l’Union européenne. Ce serait la première fois qu’un gouvernement et un parlement, tout en exprimant leur attachement à l’emploi et à la diversité linguistique, sacrifieraient à la fois des forces vives et la langue de leur pays. De plus, le gouvernement précédent avait l’intention de faire traduire les revendications sous maîtrise d’ouvrage de l’INPI (ce qui entraînerait une augmentation du déficit public de la France) par le biais d’appels d’offres européens, aux frais du contribuable français, de quoi satisfaire les déposants étrangers, sans parler du risque que ces traductions soient effectuées au plus bas prix, au détriment de la qualité et de la fiabilité de la traduction.

 

  1. Conséquences linguistiques

Le protocole de Londres entérinerait définitivement la mort de la diversité culturelle et linguistique qui a fait (et qui fait encore, mais pour combien de temps?) la richesse de l’Europe. Le langage scientifique français, qui est actuellement très en pointe dans les divers domaines techniques, disparaîtrait à terme. En effet, une invention ayant, par définition, un caractère novateur, le brevet qui est destiné à la protéger contient presque toujours des mots nouveaux. Renoncer à la traduction des brevets d’invention consisterait à consacrer définitivement l’enrichissement exclusif de l’anglo-américain et à accepter l’appauvrissement des autres langues européennes. Une langue qui n’évolue plus au rythme du progrès technique et scientifique est une langue qui se meurt.

 

Conclusion

L’avenir des brevets en Europe est, à plus ou moins long terme, le brevet communautaire qui devrait être traduit intégralement au moins dans les trois langues officielles de l’OEB. Les différents pays concernés ont cessé toute discussion lors de la dernière réunion sur le brevet communautaire, dans le cadre du sommet européen de Laeken, en raison des questions linguistiques posées par le protocole de Londres. Il serait impensable de vouloir à tout prix ratifier ce traité en compromettant le brevet communautaire qui devrait régler les vraies difficultés rencontrées par les petites entreprises françaises et européennes lors du dépôt d’un brevet d’invention. L’OEB a trois langues officielles, l’une d’elles, la langue française, ne doit pas être sacrifiée au profit des intérêts financiers de quelques multinationales!

Un pays qui traite de l’usage de sa langue en termes de rentabilité est un pays qui a déjà renoncé à sa culture. En ne ratifiant pas le protocole de Londres, la France pourrait s’enorgueillir d’avoir contribué à la sauvegarde et à la promotion d’un vrai plurilinguisme européen et à la construction d’une Europe des citoyens qui pourraient avoir accès aux informations dans leur langue maternelle.

 

Sigle utilizzate nel testo

All’interno del testo abbiamo fatto uso di diverse sigle relative a enti e convenzioni; per semplificarne la presentazione e la lettura, laddove si tratta di un ente, di una procedura o di un documento con valenza internazionale abbiamo dato la precedenza alla sigla in lingua inglese.

ABC Accordo sul Brevetto Comunitario

ARIPO Organizzazione Regionale Africana per la Proprietà Industriale

CBC Convenzione sul Brevetto Comunitario

CBE/EPC Convenzione sul Brevetto Europeo

European Patent Convention

CCIAA Camere di Commercio

CE Classificazione Europea

EAPO Organizzazione sul Brevetto Eurasiatico

EPLA European Patent Litigation Agreement

UEB/EPO/EPOff Ufficio Europeo Brevetti / European Patent Office

EPOrg European Patent Organization

Eur. pat. European patent

Eur. pat. appl. European patent application

IPC International Patent Classification

LA Lingua di Arrivo

LP Lingua di Partenza

OAPI Organizzazione Africana della Proprietà Intellettuale

OMPI/WIPO Organizzazione Mondiale della Proprietà Intellettuale /

World Intellectual Property Organization

PCT Patent Cooperation Treaty

TPG Tribunale di Primo Grado

UE Unione Europea

UIBM Ufficio Italiano Brevetti e Marchi

 

Bibliografia e sitografia

Berruto, G. 1996. Sociolinguistica dell’Italiano contemporaneo. Roma, La Nuova Italia Scientifica.

Bonino, A. 1989. Il Traduttore, fondamenti per una scienza della traduzione. Druento, Alessio Editore.

Costa, C.; Baldini, C.; Plebani, R. 2003. Guida Pratica “Marchi, brevetti, know-how e licensing. Milano, Centro Estero Camere Commercio Lombarde.

De Mauro, T. 2000. Grande dizionario italiano dell’uso. Torino, UTET.

Ghidini, G.; Hassan, S. 1990. Biotecnologie, novità vegetali e brevetti. Milano, Giuffrè.

Gramley, S.; Pätzold, K. M. 1992. A Survey of Modern English. London, Routledge.

Jakobson, R. 1976. Saggi di linguistica generale. Milano, Feltrinelli.  Mortara Garavelli, B. 2001. Le parole e la giustizia. Divagazioni grammaticali e retoriche su testi giuridici italiani. Torino, Einaudi.

Newmark, P. 1988. A Textbook of Translation. New York, Prentice Hall.

Newmark P. 1988. La traduzione: problemi e metodi. Teoria e pratica di un lavoro difficile e di incompresa responsabilità. Milano, Garzanti.

Porcelli, G. F. 1998. The English of Communication and Information Sciences – Analysis and examples. Milano, Sugarco.

Salvi, G.; Vanelli, L. 1992. Grammatica essenziale di riferimento della lingua italiana. Firenze, Le Monnier.

Serianni, L. 1989. Grammatica italiana. Torino, UTET.

Swan, M. 1995. Practical English usage. Oxford, Oxford University Press.

Banche dati brevettuali

Brevetti da tutto il mondo

http://ep.espacenet.com/

Brevetti USA

http://www.uspto.gov/patft/index.html

Brevetti  tedeschi

http://www.dpma.de/suche/patentdatenbanken.html

Brevetti britannici

http://www.patent.gov.uk/

Brevetti francesi

http://www.inpi.fr/

Brevetti giapponesi

http://www.ipdl.jpo.go.jp/homepg_e.ipdl

Brevetti australiani

http://www.ipaustralia.gov.au/

Siti istituzionali

WIPO/OMPI  http://www.wipo.org/

EPO                http://www.european-patent-office.org/index.htm

Documentazione consultabile online

 Commissione Europea sul Brevetto Europeo (COM (2000) 412)

http://europa.eu.int/eur-lex/it/com/pdf/2000/it_500PC0412.pdf

Brevetto Comunitario e Diritto di Proprietà Industriale

http://ec.europa.eu/internal_market/indprop/patent/index_en.htm

Accordo sull’applicazione dell’articolo 65 della convenzione sul rilascio dei brevetti europei

http://www.ige.ch/i/jurinfo/j14106.shtm

Altreconomia “L’informazione per agire” numero 59, marzo 2005

www.altreconomia.it

Biomedical Innovation & Technology Transfer in Italy

www.bioinnovit.com

 

Dizionari tecnici online

IATE, InterActive Technology for Europe

http://iate.europa.eu